DOI : 10.61585/pud-rac-nsn604
Résumé
L’expérience est un capital pour le changement socio-politique, pourvu qu’elle soit documentée et partagée. Cette conviction est largement partagée dans le milieu dit du développement. En effet, en exécutant des projets et des programmes agricoles ou autres, les organisations de développement, notamment les ONG, s’engagent dans des processus complexes en vue d’atteindre les résultats initialement définis. Si des efforts soutenus sont fournis au préalable pour définir une méthodologie d’intervention, l’action de terrain engendre des réalités diffuses et offre ainsi des possibilités de production de connaissances. Encore faudrait-il en prendre conscience et avoir les capacités de les capitaliser. Sur le plan organisationnel, la fonction de responsable de la capitalisation des expériences devient donc de plus en plus institutionnalisée dans les agences internationales, les ONG, mais les préposés à la communication, souvent en première ligne, ne sont point outillés pour mener un tel processus. À quoi sert la capitalisation pour une organisation de développement ? Comment mener un processus de capitalisation d’expérience ? Quel intérêt pour la communication pour le changement social ? Cette analyse est une contribution théorique qui se donne pour objectif de démontrer que l’expérience capitalisée est un produit de la recherche-action qui peut nourrir une stratégie de changement social et d’influence des politiques publiques, notamment agricoles.
Mots-clés : Capitalisation des expériences, Communication pour le changement social, Gestion des connaissances, Organisation
CAPITALIZATION OF EXPERIENCES: A PROCESS, A PERSPECTIVE WITH A COMMUNICATIONAL ADDED VALUE
Abstract
Experience is a resource for socio-political change, provided it is documented and shared. This conviction is widely shared in the so-called development community. Indeed, by implementing agricultural or other projects and programs, development organizations, particularly NGOs, engage in complex processes in order to achieve the results initially defined. If sustained efforts are made beforehand to define an intervention methodology, field action generates diffuse realities and thus offers possibilities for knowledge production. We still need to be aware of them and have the capacity to capitalize on them. On an organizational level, the function of those responsible for capitalizing on experiences is therefore becoming more and more institutionalized in international agencies and NGOs, but communication officers, often on the front line, are not equipped to lead such a process. What is the use of capitalization for a development organization? How to carry out an experience capitalization process? What is the interest in communication for social change? This analysis is a theoretical contribution which aims to demonstrate that capitalized experience is a product of action research which can feed a strategy of social change and influence of public policies, particularly agricultural ones.
Keywords: Capitalization of experiences; Communication for social change; Knowledge management; Organization